Fin des cours. Ceux de cette après-midi m'avait apparu comme très long. Beaucoup trop long. Mon impatience vis-à-vis de ce que je pouvais enfin avoir ce soir me faisait oublier totalement tout le reste. Felyn. Le nom qui tournait en rond dans ma tête depuis notre petite conversation du midi au réfectoire. Dire qu'elle m'avait embrassé. Dire qu'elle m'avait dite être prête à coucher avec moi pour que j'arrête de balancer des vérités et rumeurs sur son compte. Ah, les femmes, c'est si simple de les berner. Rentrant dans ma chambre, je regardais avec une grimace le bordel qui y régnait. Ça, ce n'était pas bon du tout et ça me ramenait très rapidement à la réalité. Un quart d'heure de rangement plus tard – je vous épargne les détails – ma chambre sentait bon et avait tout de le charme pour accueillir n’importe qui. Malheureusement, la reine des Diamonds Hearts n'est pas n'importe qui. Enfin, elle ne fera même pas attention à la décoration, autant ne pas me compliqué la vie. Elle n'avait aucun commentaire à faire de toute manière, elle ne venait pas pour cela. La seule personne qui pourrait faire un seul commentaire, ce serait ma petite amie. Et vu que je n'en ai pas et que ça ne risque pas d'arriver avant un très long moment, j'étais tranquille.

Ouvrant et allumant mon ordinateur, je refis le lit – bien que ce soit inutile, mais bon – avant de me concentrer sur mon article de ce soir. Toutes les petites choses accumulées sur Felyn se supprimèrent à mon grand regret. Mais un contrat est un contrat et si elle ne venait pas ce soir à cause de ce que j'aurais pu publier, je me sentirais idiot d'avoir – peut-être – laisser passer ma seule chance de l'avoir dans mon lit. Hors de question ! L'article postée, il me restait quelques minutes pour moi avant qu'elle n'arrive. Une douche s'imposait et m'habiller autrement aussi. Rien de bien compliqué, vu que nous allions très vite nous retrouver sans, il ne valait mieux pas mettre des choses trop chiantes à enlever. Voilà, tout était prêt. Il ne manquait plus que Felyn et tout serait parfait. Un sourire satisfait prit place sur mes lèvres en entendant la sonnerie annoncée la fin des cours. Plus que quelques minutes nous séparaient, elle et moi.

Toc, toc. Mon sourire pervers s'en alla, laissant place à un simple sourire amusé et dragueur. M'avançant vers la porte, mon impatience grimpait de plus en plus en moi, mais je ne voulais pas montrer quoique ce soit. Des semaines que j'attends ce moment qui arrive enfin ! Finalement, des choses biens arrivent aux gens biens. Quoi ? Du chantage ? Peut-être oui. Mais elle m'avait dit en même temps pouvoir se débrouiller toute seule pour faire parler d'elle et en même temps qu'elle voulait coucher avec moi. Je n'allais pas la contredire quand même ! Ne jamais contredire une femme, ça n'apportait jamais rien de bon de faire cela. Et je n'allais pas le tester. Ouvrant la porte enfin, mon regard se connecta directement au sien. Une jeune femme si belle, si désirable … Comment ne pas vouloir d'elle, ne serait-ce qu'à un petit moment de sa vie ? Impossible je dirais. Mais nous n'allions pas non plus nous regarder dans le blanc des yeux très longtemps, elle sur le pas de la porte de ma chambre. Je m'écartais un peu, coupant le contact visuel et murmurais un : « Après toi, Felyn » pour l'inviter à entrer. Les choses sérieuses pouvaient enfin commencer !

Ne pouvant me retenir de la détailler de plus en plus, je voyais là une toute autre Felyn qui venait de s'assoir sur mon lit. Je préférais très nettement celle qui faisait semblant que rien ne la touche, mais la voir aussi sexy, je n'allais pas lui demander de retourner s'habiller de façon moins provocatrice. Loin de moi cette idée idiote. Si je pouvais, je la prendrais en photo. Le cliché serait magnifique. Moins que l'original que j'avais juste sous mes yeux et à porter de main, mais le souvenir me plairait bien. Ou bien quand on serait nu, à se frotter lascivement l'un contre l'autre. Au choix. Cependant, je n'étais pas – encore – assez dérangé pour la filmer ou sortir un appareil photo. Ou la filmer avec la webcam. Très mauvaise idée. Je n'avais aucune envie que l'on puisse un jour trouver une telle vidéo. Je n'avais pas besoin de filmer mes exploits, le réel valait de toute façon mieux que le virtuel.

Sa remarque m'avait fait sourire. Moi qui pensais qu'elle ne regarderait même pas vraiment ma chambre, j'étais agréablement surpris. Surtout d'avoir un compliment, alors que nous allions coucher ensemble sans vraiment son approbation entière. « Merci. Ça a pris quelques jours, mais je suis content du résultat ». Pas besoin de long discours sur ma chambre. Celle-ci avait une odeur de sucré. Une odeur de fille pour être exact. « J'aime beaucoup ton parfum » fis-je remarquer. C'était quelque chose de très doux et connu, mais je ne pourrais pas du tout mettre de nom sur le parfum ou le créateur. Qu'importe, ce sont des trucs de filles après tout. Doucement, je pris place à ses côtés. Non pas à trois mètres comme n'importe quel garçon gêner ferait, mais très proche. Le plus proche possible d'ailleurs.

Si elle n'avait pas voulu de ça, elle ne serait pas venue. Alors il n'y avait aucune raison pour que je me prive de quoique ce soit. Passant une main pour caresser ses cheveux, j'avais encore un peu de mal à réaliser qu'elle était là, pour de vrai. Un sourire de satisfaction prit place sur mes lèvres. « Tu es si belle Felyn » murmurais-je. Si je lui donnais l'illusion ne pas être un gros connard, elle aurait le droit à plus de mots « doux ». Bien qu'avec une robe si courte, des petits talons et sûrement des sous-vêtements affolement excitant, elle ne cherche peut-être qu'à écourter le moment au maximum. Ce serait vraiment dommage, mais bon, une fois suffirait après tout. C'était peu demander par rapport à tout ce que j'avais appris sur sa vie. Peut-être qu'un futur deuxième chantage pouvait être à prévoir. Bonne idée.

Pour le moment, j'allais entièrement profiter de la situation à mon avantage. Mes doigts vinrent sur sa joue, ne perdant pas un instant de plus pour que nos lèvres reprennent contact comme à midi. Mais en sûrement moins surprenant et plus réfléchi. Un simple baiser en surface pour le moment, pendant que ma main de libre enroulait la taille de ma brune. Je ne ferais pas dans la demi performance avec elle. Si elle irait raconter que – bien que ce soit impossible – je suis un « mauvais coup » ou qu'elle a pris tellement peu de plaisir qu'elle a simulé, elle saurait que de mon côté, je ferais de sa vie un véritable enfer d'où elle ne pourra jamais sortir. Et franchement, je comptais bien lui faire avoir le plus grand orgasme de sa vie. Imaginer la voir ramper à mes pieds me faisait bien sourire dans notre baiser. La situation serait très amusante je dois dire, mais nous n'en étions pas encore là … Pour l'instant.

Cet air supérieur, tu peux le garder pour toi Felyn, pensais-je très fort. « Je sais, t'es pas le premier à me le dire » Comment ne pas le savoir ma belle ? J'avais pu savoir pas mal de choses sur elle, alors qu'on lui est dit avec le nombre de mecs avec qui elle couche ou qu'elle donne juste envie ne m'étonnait pas. Elle ne changerait pas. Devait-elle encore recevoir des compliments ? Aucune idée. Je ne m'en formalisais pas et si c'était pour qu'elle la ramène alors que je comptais juste la mettre à l'aise, elle pouvait courir. Enfin, ça n'enlevait rien au charme qu'elle avait donc je ne ferais pas d'autre remarque qu'intérieur. Sa main sous mon t-shirt m'envoya un long et exaltant frisson dans tout mon corps. La sentant me pousser, je me laissais faire. Qu'une femme prenne les devants pour les préliminaires ne me dérangeait en rien. Au contraire. D'en-dessous, on peut avoir une magnifique vue et ce n'était pas Felyn que j'allais oublier de dévorer du regard. Mon cou lui est tout offert, ainsi que ma peau qu'elle va marqué. Qu'importe, ça m'était totalement égal. J'aimais quand une fille était bestiale au lit, donc je ne la couperais pas en si bonne voie.

Mon t-shirt s'évapora très vite. Hm, elle avait l'air très pressé. Ce sera intense, je n'en doute même pas un seul instant. Mes mains se baladaient de ses hanches à ses cuisses dénudés sous la robe. Mon regard ne quittait pas son visage. Ah, elle avait l'air si angélique pendant les heures de cours. Cette double face me plaisait finalement. Dommage que je couche qu'une fois et que je n'y prends jamais goût au point de le refaire une seconde fois. Un tableau de chasse ? Peut-être qu'un début de liste traînait quelque part, mais la mettre à jour était trop fastidieux. Je préférais nettement me concentrer sur mon blog et y raconté tout et n'importe quoi. Ma vie personnelle m'importait peu, celle des autres se révélaient beaucoup plus intéressante à mes yeux.

Me redressant à peine, je cherchais à nouveau ses lèvres. L'embrasser me plaisait horriblement, même si je n'en prendrais pas l'habitude au-delà de notre petit moment intime qui allait suivre. S'attacher ne sert à rien. Briser un cœur est une fatalité. Mais je doute que son cœur me soit destiné un jour. Lentement, mes mains vinrent chercher une façon de lui retirer sa robe. Aussitôt dis, pas vraiment fait. À l'aveuglette, ce n'était jamais très facile, mais une fois trouvé, je coupais notre baiser pour retirer le tissu – sans le casser, on ne sait jamais qu'un craquement lui coupe tout envie – et le laisser chuter au pied de mon lit. Mes yeux se posèrent instinctivement sur son corps. La vue en valait le coup d’œil. Ses sous-vêtements étaient sublimes, je dois bien l'admettre. Je ne pourrais jamais oublier ce magnifique ensemble. Ah, à chaque fois que je la croiserais dorénavant, je ne pourrais que la voir vêtu ainsi. Sans aucune gêne, je portais mes doigts à sa poitrine, frôlant en douceur le tissu léger qu'elle portait. Affreusement excitant, je dois l'avouer. Mais ça, elle devait le sentir de plus en plus au niveau de mon sexe. Et oui, un homme pense et vit avec son entrejambe, je ne dirais jamais le contraire.

Une certaine tendresse découlait de moi. Étrange, mais bon, si ça pouvait nous mettre bien à l'aise, et que l'on passe un merveilleux moment ensemble, pourquoi pas. Comme dis, je ne suis pas le pire des connards, alors je prenais mon temps, j'étais maladroit et je regardais son corps avec envie. Nous ne sommes pas et ne serons jamais en couple, mais je ne vois pas pourquoi il fallait « baiser comme des bêtes » et repartir chacun de notre côté vite fait. Non, ce n'était pas mon truc. C'est clair que ça n'ira pas plus loin que quelques heures ou cette nuit, mais autant ne pas faire n'importe quoi trop rapidement. Enfin bref. Apparemment, elle n'était pas contre vu qu'elle appréciait bien d'être vu ainsi, à ce qu'il pouvait constater, malgré que les événements se précipitent de plus en plus. Mais ce n'était pas pour me déplaire. Quand la main de Felyn s’affairait sur mon pantalon et qu'ensuite, elle alla sur mon sexe par-dessus mon boxer … Mamamia.

Se détendant complètement sous la main experte de la brune, je m'en sentais que totalement bien. Putain ouais. « Dis moi de quoi tu as envie ? » Voulait-elle ma mort en me proposant ça ? Avec cette voix si excitante, ses baisers dans mon cou, remontant un peu et mon cœur qui n'en peut plus de palpitation, d'envie, de … tout. « Tout ce que tu es capable de faire » chuchotais-je tout bas, mes mains remontant de ses cuisses à ses fesses, caressant autant sa peau à cet endroit là que son sous-vêtement follement attirant. Avec elle, j'allais profiter du maximum. Complètement et je portais une de mes mains à son menton, le soulevant pour l'embrasser encore. À croire que j'étais complètement omnibulé par les lèvres de ma partenaire pour ce soir.

Mon bassin se souleva un peu, avide de sentir plus sa main contre ma partie intime. Il y avait un bout de tissu qui les séparaient, mais je comptais sur elle pour faire en sorte que je ne porte plus rien. Pour ma part, la voir dans ses dessous si sexy me plaisait pour l'instant. Quand les rôles seront inversés et que nous saurons à l'étage « coucher ensemble », là elle ne porterait plus rien. Absolument plus rien. J'en trépignais d'impatience, mais pour le moment, je voulais voir ce dont elle était capable et je voulais en profiter le plus possible. Elle ne me décevrait pas, j'en étais certain. Mais je ne la forçais à rien. Si elle ne désirait pas certaine chose, je n'étais pas un violeur qui irait la forcer à quoique ce soit. Elle s'y prenait très bien pour le moment, et le reste allait être – je pense – sur la même ligne de commencement. Autant être gentil, innocent et attendre sagement. Non ?