Bon alors déjà salut ! Mon nom tu le connais déjà il me semble je l'ai déjà noté maintenant intéressons nous aux choses plus importantes. Alors déjà j'ai 20 ans parce que je suis né(e) le 14 juillet 1991 ensuite afin que tu me comprennes mieux sache que j'ai vu le jour à Lyon et grâce à mes parents j'ai las chance de venir de France et d'Angleterre. Sachez que je suis Hétérosexuel (mais je suis ouvert à tous types d'expériences !). Figurez vous que physiquement je ressemble énormément à Hunter Parrish. Je suis un ROOKS dans la fraternité des Diamonds Hearts. Et finalement je dois remercier Tumblr pour les magnifiques créations graphiques.

Les chandeliers en argent massif avaient été délicatement disposés sur la nappe de soie. La table à manger était à présent remplie de victuailles, des mets les plus fins les uns que les autres. Comme lumière, il n’y avait que la lueur faible de ces quelques bougies. Chose parfaitement stupide lorsqu’on remarquait, juste au-dessus de nos têtes, l’immense lustre en cristaux de Swarovski. Ma mère s’activait, courrait d’un bout à l’autre de notre appartement de plus de sept-cent mètres carrés, elle criait de sa voix stridente des ordres aux domestiques. Sa robe en taffetas se froissait dans un bruit des plus horripilants à chaque fois qu’elle esquissait un mouvement. Les invités allaient arriver d’une minute à l’autre. Heureusement, elle était bien trop occupée pour se soucier de moi, son fils (presque) unique, Millo Louis Debussy, occupé à essayer de paramétrer sa PSP vitaa pour qu’enfin, elle capte des chaînes pornos.
Allongé dans le canapé aux moulures d’or, les pieds nus, les orteils en éventail, mon smoking à plus de mille cinq-cents euros froissé et ouvert sur une chemise blanche impeccable, j’étais comme transparent. Je ne vais pas vous faire un topo sur ma vie en commençant par « j’ai toujours ressenti ce manque d’affection, tu comprends ? Mon père… » Non. Parce que j’ai absolument tout ce qu’on peut rêver d’avoir, on n’est pas dans un téléfilm américain où je suis le capitaine de l’équipe de football et où je tombe follement amoureux de la petite nouvelle insignifiante mais pourtant très sexy. Non, dans le monde réel… je veux dire… dans mon monde, je me la fais la petite nouvelle, mais pour la simple et bonne raison que je me suis fait toutes les filles plus ou moins potables de mon bahut. Bref, là n’est pas la question. Si je devais me présenter, je dirais ceci : je suis riche à crever, je suis beau, je suis plutôt intelligent, et je n’en ai absolument rien à branler. Haïssez-moi. Je me haïrais si j’étais vous. Mais l’horrible vérité c’est que la plupart des gosses de riches enverraient sciemment valser tout leur petit confort pour vivre pleinement ne serait-ce qu’une seconde de leur vie. Le propre de l’être humain est de rechercher ce qu’il n’a pas. Quand on a tout, il n’y a plus qu’à tout perdre. Personnellement je m’y emploie depuis mes cinq ans.

« … ESPECE DE SALOPERIE DE FILS DE COCU ! LEVE TON ESPECE D’ARRIERE TRAIN DE PROGENITURE DE BON A RIEN ET HABILLE TOI ! QU’EST-CE QUE J’AI FAIT POUR HÉRITER D’ENFANTS AUSSI C*NS ? » Bon, vous venez de faire connaissance avec ma charmante génitrice. Clarisse Debussy, ex-Montgomery, ex-Waldorf, ex-Kamprad. En une seule phrase elle a réussi à insulter mon défunt père, qu’elle trompait avec un émir arabe qui en avait une plus grosse, mes deux sœurs et frères qui se sont barrés de la maison depuis longtemps, les chanceux, et moi-même bien sûr, trois fois. Ma mère a toujours été une femme d’une incroyable douceur, d’un grand sens pédagogique et d’un tact sans pareil. Je lui dois absolument toute mon éducation. Merci maman, d’avoir fait de moi cet espèce de salopard, suffisant, menteur et manipulateur qui n’a aucune notion de morale ou même de fidélité.
Avec lassitude j’éteignais ma console et me levait. Avez-vous déjà joué aux sims ? Quand vous construisez cette baraque de dingue, absolument magnifique mais que vos personnages mettent trois heures pour se rendre aux toilettes ? Ma vie ressemble à ça. J’avais la flemme de trainer ma carcasse de pourri jusque dans ma chambre parfaitement rangée par les soins d’une armée de femmes de ménages prêtent à se plier à mes quatre volontés. Le sexisme, c’est mal.
Dix minutes passées, le trajet aller/retour fait, mes cheveux blond coiffés, ou plutôt décoiffés artistiquement, mes chaussures cirées enfilées et mon nœud de cravate fait, j’allais taper la bise et la discute à une dizaine d’inconnus tout aussi riches que nous, qui ne pouvaient pas nous saquer, mais qui faisaient semblant de nous adorer pour ne pas à aller tous les soirs dans le même restaurant hors de prix. Il fallait bien faire croire à un semblant de vie sociale, vous comprenez ?

STOP. Avant de continuer et de vous narrer ce dîner qui allait être la pire soirée de mon existence, et de loin, petite présentation des personnages. Les hôtes : Clarisse et Millo Debussy, blonds et tout sourire. Les invités : la famille Walton, un mari, une femme, deux filles (que je me suis fait), et un bambin gazouillant).

Voilà. On reprend lorsque tout le monde se met à table, on a sorti les couverts assortis aux chandeliers, tout n’est que luxe et l’ambiance semble bon enfant. Mais dans notre monde tout n’est qu’apparence. Je vois bien dans les yeux des jumelles Walton qu’elles savent que j’ai couché avec chacune d’entre elles.
« Alors Millo, tu as eu ton bac avec la mention très bien ! C’est impressionnant ! Que comptes-tu faire l’année prochaine ? Je me rappelle que Simon (c’est mon frère) est parti à Harvard et qu’Emma (c’est ma sœur), est en dernière année à Oxford (mon cul ! Elle s’éclate sur les bars de Soho cette espèce de garce) ! Tu comptes aussi aller dans une grande université ? » me demanda mme Walton, les lèvres pincées (à cause du botox elle ne pouvait pas tellement parler). « Hum je comptais prendre… » « Il va en Suisse ! me coupa ma mère, dans une école privée très réputée ! Vous savez, Beau Soleil ! Ce n’est pas donné mais je veux ce qu’il y a de mieux pour mon grand garçon ! »
Un silence avait suivi déclaration de ma mère. Les jumelles diaboliques se jetèrent un regard sournois, mais moi, mes prunelles fixaient ma mère avec une expression dévastée. « … j… qu… je… QUOI ? C’EST QUOI CE PLAN ? TU M’ENVOIES … DANS CETTE ESPECE D’ECOLE POUR BOUBOURGES AU FIN FOND DE LA SUISSE ? MAIS CA VA PAS OU QUOI ? T’EST COMPLETEMENT JETÉE ? « BEAU SOLEIL » ?? MAIS C’EST QUOI CE NOM DE TAPETTE ?? »

Bref, tout ça pour dire qu’aujourd’hui je suis toujours en Suisse. Je ne rentre jamais chez moi pour les vacances, j’essaye désespérément depuis trois ans de me faire renvoyer. Et à mon grand désespoir, ça ne marche pas.

Pseudo / Prénom : Delilah
Age : 16 ans
Nationalité : Française de France.
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Que penses-tu du forum ? : Il m'a l'air très prometteur
Un mot de la fin ? : J'ai juste pas compris le truc des Kings/Queen & autres noms bizarres (a) pourtant j'ai cherché !